6.16 Optimiser les filières stratégiques : L’agriculture

L’agriculture n’est pas une activité humaine anodine. Elle façonne et définit le paysage. L’agriculture, fondatrice de l’identité d’un peuple est aussi celle d’un pays. Cette dimension sociale et culturelle de l’agriculture est incontournable et universelle.

L’agriculture calédonienne focalise des perceptions parfois contraires : activité rurale par essence, l’agriculture est perçue comme un outil de rééquilibrage, notion centrale des accords de Matignon et Nouméa. Perçue comme une activité « noble » car ancestrale, elle est ressentie comme très coûteuse pour la collectivité (quota, subventions, soutien aux prix, etc. ) et désignée comme un facteur de vie chère. Elle pâtit néanmoins d'un veillissement de ses exploitants et d'une défection des jeunes au profit notamment de la mine.

L’agriculture tribale, « invisible » souvent depuis les circuits marchands classiques est souvent perçue comme déclinante (« c’était mieux avant »), mais les dernières statistiques (cf. L’enquête agricole en milieu tribal : enjeux et perspectives, IAC, 2012) montrent qu’elle est toujours très vivace avec un rôle social et culturel très important.

« Ce n’est pas seulement du blé qui sort de la terre labourée, c’est une civilisation toute entière. » Lamartine.

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