Douze nouveaux agents de sûreté pour l’aérodrome de Lifou
100 % de réussite ! C’est le résultat exceptionnel obtenu par un groupe de douze demandeurs d’emploi résidant en province des Îles à l’issue d’une formation au métier d’agent de sûreté aéroportuaire. Le diplôme leur a été remis mardi 27 août, à la direction de la Formation professionnelle continue (DFPC). Il leur permettra de devenir les tous premiers agents de sûreté aéroportuaire de l’aérodrome de Wanaham.
Ils sont cinq femmes et sept hommes âgés de 22 à 34 ans et sont désormais titulaires d’un diplôme de la Nouvelle-Calédonie de niveau 4, celui d'agent de sûreté aéroportuaire (ASA). Dans quelques semaines, ils formeront la première équipe de ce genre à l’aérodrome de Lifou où ils contrôleront les passagers et les bagages qu’ils emporteront avec eux en cabine. Conformément à l’évolution de la réglementation aéroportuaire (lire l’encadré), les aérodromes calédoniens sont en effet tenus de se doter, sous deux ans, de cette prestation sous-traitée à des entreprises privées. En 2018, une trentaine d’ASA ont ainsi été formés pour l’aérodrome de Magenta avec le concours de la DFPC. « Après cette première opération, la province des Îles nous a sollicités pour un projet de formation similaire afin de répondre aux besoins de Wanaham qui doit se conformer à la réglementation cette année », explique Aurélie Habault, responsable de projet de formation à la DFPC. Objectif : former des Loyaltiens sans emploi afin de leur permettre d’accéder à un poste d’ASA, à Lifou.
Une sélection rigoureuse
Un partenariat est alors noué entre l’Établissement provincial de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle pour les îles Loyauté (EPEFIP), le Groupement pour l’insertion et l’évolution professionnelles en Nouvelle-Calédonie (GIEP-NC), la direction de l’Aviation civile, le Conseil national des activités privées de sécurité, le haussariat et Air Calédonie. Une campagne de communication de terrain est lancée pour annoncer l’ouverture de cette formation et plus de 70 candidatures sont déposées, dont 40 sont retenues. Le processus de sélection se poursuit par des tests et un entretien de motivation menés par une psychologue du travail et un formateur. À l’issue de ce recrutement, douze candidats sont retenus.
Une formation théorique et pratique
« Il s’agit d’une formation pointue, étroitement liée à la réglementation, précise Aurélie Habault. Elle a duré deux mois et s’est déroulée à Nouméa dans les locaux du prestataire de formation qui dispose d’un plateau technique et d’un logiciel d’entraînement. Grâce à l’appui de la Chambre de commerce et d’industrie, les stagiaires ont aussi pu s’exercer en conditions réelles, sur les machines de l’aéroport de La Tontouta. »
Les stagiaires ont suivi deux modules successifs : celui d’agent de sécurité, puis celui d’agent de sûreté aéroportuaire. « Cette formation est la même, en termes de contenu et de certification, que celle délivrée en Métropole, souligne le responsable de l’organisme qui a délivré la formation. C’est le niveau le plus élevé des qualifications d’agents de sécurité sur le territoire. »
D’autres recrutements à venir
Le financement de la formation a été partagé entre la DFPC pour les coûts pédagogiques (4 millions de francs) et la province des Îles pour les frais de déplacement et les indemnités des stagiaires. À noter qu’une deuxième session de formation ASA, financée en intégralité par la DFPC, vient de commencer – Lifou a besoin de 18 agents de sûreté aéroportuaire au total – et que d’autres sessions seront nécessaires pour répondre aux besoins de l’île des Pins, de Maré, d’Ouvéa, puis de Koné.